LE BLASON
« La muraille exprime l’urbanisation. Le vert représente l’agriculture. Les deux chandeliers symbolisent les deux (?) prieurés. »
Territoire occupé depuis la préhistoire, le lieu-dit Montjoie, semble-t-il d’origine celtique, est situé sur le tracé d’une voie reliant Le Mans à Evreux puis à Rouen.
Cerviacus (ancien nom de Sargé-lès-Le Mans), où Saint Julien fonde l’église au IVe s.
Appelé successivement Cerviacus, Cergeio, Cergeyo, Cergiaco, Cergaium en 1225, Sergeyo, vers 1330, Cergé et Sargé apparaissent. Puis « Sargé l’ancien lès-Le Mans » en 1669 et, vers 1710, le village prend son nom définitif de Sargé-lès-Le Mans.
LES CONFLITS ARMÉS
1939-1944 : Seconde guerre mondiale, en 1944 des résistants évitent la destruction de l’agglomération de Sargé.
En 1940, le château de la Blanchardière est occupé par les troupes allemandes et le général Dollmann commandant de la VIIe armée. Ce dernier y fait construire un blockhaus en 1943. Il assure la défense de la Bretagne et de la Normandie jusqu’en 1944. Il est notamment responsable de la prévention d’une invasion alliée en zone occupée. Ses bureaux sont rue Chanzy.
1914-1918 : Loin du front, Sargé ne connaît pas de faits d’armes. Toutefois, la belle demeure de Saint-Michel sert d’hôpital militaire provisoire à la 4e Région Militaire.
En 1918, après les armées françaises, le général John Pershing commandant les armées américaines en France occupe le château de la Blanchardière.
1870-1871 : Les armées françaises, prussiennes, puis à nouveau françaises, les divisions de Volontaires, Zouaves pontificaux, Mobiles, celles des généraux Jaurès, Colin, Chanzy, Gougeard, passent sur les terres communales, non sans laisser des traces profondes.
Les troupes du 2ème Corps s’établissent définitivement, au soir du 20 décembre 1870, sur le plateau de Sargé.
Au moment de la bataille du Mans, le général Gougeard qui commande les Zouaves pontificaux à Auvours, a son quartier général â Saint-Michel (ancienne Fouasserie).
LA GARE ET LE CHEMIN DU TRAMWAY(1883)
Pont en pierre et en acier (1897).
Le 7 avril 1883, le conseil général de la Sarthe décide l’étude d’un chemin de fer à voie étroite entre Le Mans et Saint-Cosme de Vair. Cette ligne est concédée à la compagnie des tramways de la Sarthe. Dans le projet définitif du 20 avril 1895, la gare de Sargé est construite à l’ouest du bourg et ce pont en pierre surplombe le chemin rural. La ligne « Le Mans-Bonnétable » est ouverte le 6 mai 1897. Cette ligne est fermée au printemps 1947.
LES VIGNOBLES
À cette époque, sans être une région viticole, Sargé-lès-Le Mans compte un grand nombre d’habitants dotés du titre de vignerons, dans les actes notariés.
Le cadastre de 1810 (dit Napoléon), liste les parcelles appartenant à des « clos » : clos de Bourhazes, Mormont, Mortier, Maubouteille, Rosée …
Des bans ont été publiés par le maire pour réglementer les vendanges en 1873, 1880, 1883 et le 8 octobre 1889 puis le 18 octobre 1891.
LES FONTENELLES: L'AQUEDUC ROMAIN
Du lieu-dit « Les Fontenelles », du temps des romains, étaient captées plusieurs sources pour alimenter, grâce à un aqueduc gallo-romain, la cité Cénomane (ancien nom du Mans). C’est aux Fontenelles sur la voie allant vers Le Mans, que les Romains ont capté et canalisé l’eau, dans un aqueduc, à la fin du Ier ou plus probablement au début du IIe siècle après J.C…
Cet aqueduc alimentait en eau la grande ville, Vindunum (Le Mans). Les restes d’un mur-aqueduc large de 2,60 mètres, visibles il y a encore quelques années dans le lit du ruisseau, se poursuivaient sur plus de 10 mètres. Ces restes ont été presque totalement détruits lors de l’aménagement du chemin pour piétons. Les eaux s’épuraient en passant dans une suite de fossés puis s’engageaient dans l’aqueduc dont le mur a été visible quelques instants lors de fouilles, avant d’être inondé naturellement, et recouvert de remblai. Manquant d’entretien lors des invasions du IVe au VIe siècle, l’aqueduc encombré est abandonné.
Les eaux canalisées s’écoulaient entre les courbes de niveau 73,04 et 70,16 mètres avec une pente de 0,68 millimètre par mètre et une vitesse d’écoulement de 0,80 m/s, soit un débit approximatif de 100 litres par seconde. Une faible pente empêchait l’érosion des parois et le dépôt de fines particules. Un tronçon de l’aqueduc des Fontenelles, prélevé par les services municipaux de Coulaines (A.F.I.C., Association Formation Insertion Coulaines), dans le lotissement des « Coteaux de Gironde », est visible à l’Aquacasa (La Maison de l’eau) à Coulaines, rue du Cimetière, avec maquettes et explications, depuis le 15 novembre 1999, près de la « maison des chemins creux ».
LE CAHIER DES DOLÉANCES
Le 5 mars 1789, est rédigé le cahier de doléances de la paroisse de Sargé.
Il exprime le désir de voir l’enseignement se développer pour le peuple par l’école et le collège, que les ordres monastiques fort nombreux soient restreints à quatre […] que le superflu de ce qui est nécessaire pour leur subsistance soit employé au bien des paroisses comme aux fondations de maîtres et maîtresses d’école, que tous leurs fiefs et ceux de tous les ecclésiastiques en général soient abolis. Sargé est très à l’avant-garde et l’alphabétisation de ses enfants s’installe bien avant les lois Guizot de 1833 qui imposent l’entretien d’une école primaire par commune.